La Révolution Locale

La France va mal: manque de confiance des citoyens envers leurs élites, interventionnisme étatique à tout-va, fossé qui se creuse entre différents camps politiques que tout oppose. Le temps est venu de faire une révolution. Une révolution fondamentalement pacifique qui remettra le pouvoir à la place qu'il n'aurait jamais dû quitter: auprès du peuple.

Ensemble réclamons que tout le pouvoir politique soit transféré immédiatement à l'échelon de la commune. Pourquoi la commune? Parce que c'est l'unité territoriale la plus proche des citoyens. Il est mille fois plus facile d'influer sur les décisions du conseil municipal de sa commune que sur les armées de politiciens corrompus et de technocrates anonymes cachés dans leurs palais de Paris ou de Bruxelles.

Le pouvoir de lever des impôts, le pouvoir de frapper monnaie, les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, le pouvoir de police et l'usage de la force armée doivent être immédiatement confiés aux communes. La diplomatie, la politique d'immigration, la politique sociale de redistribution des richesses produites aussi.

Toute action ou coordination aux échelons supérieurs, c'est-à-dire engageant plus d'une commune, doit être soumise au consentement explicite, unanime et régulièrement renouvelé de toutes les communes concernées. Toute commune qui veut cesser de participer doit pouvoir le faire immédiatement et sans subir de préjudices.

La France doit devenir la Confédération des Communes Souveraines (CCS). La liberté pour les communes de s'associer entre elles pour certains projets ou dans certains domaines implique aussi la liberté de se désassocier. Le premier droit de chaque commune est donc le droit de faire sécession de la CCS. Toute tentative de limiter le droit de sécession serait une atteinte inacceptable à la souveraineté de la commune.

Notre slogan: "Le pouvoir près de chez vous".

Le Général de Gaulle, pourtant partisan de la république une et indivisible, mais qui aimait et comprenait la France, a dit: "Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 246 variétés de fromage ?" Il est grand temps que chaque commune productrice de fromage (ou de quoi que ce soit d'autre) se gouverne elle-même.

La démocratie c'est toujours la dictature de la majorité sur la minorité. La minorité ne peut que se plier aux exigences de la majorité, même si elles sont injustes, ou partir. Actuellement, si on se sent minoritaire, partir pour être gouverné autrement requiert déménager de 500 kilomètres, peut-être apprendre une autre langue, ne plus voir sa famille, ses amis, les lieux qu'on aime, qu'à l'occasion de vacances toujours trop courtes ou sur des photos, et changer d'employeur. Dans la CCS, partir pour être gouverné autrement voudra simplement dire changer de commune, c'est-à-dire déménager de 5 kilomètres, continuer de parler français, rester assez proche de sa famille, de ses amis, des lieux qu'on aime pour pouvoir les voir tous les soirs en revenant du travail, et garder le même employeur. Ceci constituera la meilleure garantie que les minorités ne puissent jamais être exploitées par la majorité.

La révolution française a permis aux majorités de voter avec les bulletins de vote, la révolution locale permettra aux minorités de voter avec les pieds.

Aucune commune ou alliance de communes n'aura le droit d'envahir une autre commune par la force, de l'agresser, d'intervenir physiquement sur son territoire, même au nom de la communauté, de la justice, de la liberté, de l'égalité ou de toute autre abstraction. En cas d'invasion, la commune envahie aura le droit de recourir à la force pour se défendre contre la commune ayant initié l'agression et pour obtenir réparation du préjudice subi ainsi qu'une compensation proportionnée à l'offense.

Les différends entre communes pourront être réglés par n'importe quel organisme de médiation mutuellement acceptable. Ni la Confédération, ni aucune autre institution ou personne, ne peut détenir le monopole de la résolution des conflits et exiger que toutes les disputes lui soient confiées. En cas de désaccord entre communes, la règle d'or est que chaque commune a tous les droits sur le territoire dont elle est propriétaire, et n'a aucun droit sur le territoire des autres communes. Les titres de propriété de la commune sur son territoire, les biens qui s'y trouvent et ceux qu'elle y a produits sont définis de manière objective et ne garantissent en rien la valeur de ces propriétés. Cette disposition est nécessaire, puisque la valeur de quelque chose est une variable qui fluctue dans le temps et dépend des préférences subjective des acheteurs et des vendeurs.

Vive la Confédération des Communes Souveraines! Vive la Révolution Locale!

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